Test The Big Lebowski (2024)

Synopsis trop cool : Jeffrey Lebowski n'existe pas. Il faut l'appeler "The Dude" ! (le Duc en V.F.). Glandeur professionnel d'une coolitude aussi communicative que déconcertante, le Dude passe son temps au bowling avec ses potes, ou à fumer des « oinjs » seul dans la baignoire, histoire de bien s'aérer les neurones. Sa décontraction naturelle sera mise à mal par deux malfrats qui, en guise d'introduction, lui plongeront la tête dans la cuvette des toilettes tout en le sommant de rembourser leur patron. Pas de bol, l'immersion est parfaitement inutile car le Dude est fauché comme les blés. Il semblerait cependant qu'un autre Lebowski ait maille à partir avec un certain Jackie Treehorn, bien connu du grand banditisme local à tendance mafieuse marié avec une pouffe nymphomane très chic. Malheureusement pour le Dude, l'enlèvement pour le moins étrange de la nymphette déguisée en Barbie va l'entraîner dans un univers fort étranger à sa vie végétative empreinte de coolitude...

Tournage : le frère Coen derrière la caméra a bossé dur avec des Arriflex 2C et 535. L'une pour certains effets visuels (bowling), l'autre pour les scènes standard. Le film a été présenté au format 1.85/1, soit du plein écran en vidéo 16/9e.

Une partie de l'équipe du film réunie à Los Angeles à l'occasion de la sortie officielle du Blu-ray de The Big Lebowski ! Visuel fourni par Universal France pour Les Numériques.

Débutons par les choses qui fâchent. Il est tout joli ce master HD, mais pourquoi diable avoir utilisé, de temps à autre, un réducteur de bruit vidéo (réduction du fourmillement). La question étant plutôt de savoir si c'était nécessaire. Heureusement, il n'intervient que peu, sur certains plans tournés en intérieur, et ne nuit pas vraiment au spectacle. Notre job étant de rapporter ce genre de joies du pré-mastering, nous ne pouvions le taire.

Excepté ce faux pas aux résonances légères, le Blu-ray 2011 de Big Lebowski en a derrière la pelloche. Il fait la part belle à tous les types d'images de ce film, et à leurs textures. Certes, par moment, le master semble « daté » en raison d'une présence" HD" un peu en retrait, mais globalement, nous n'avions jamais vu le film avec une telle vie. Selon nous, le visage de Jeff Bridges est à plusieurs reprises d'un naturel idéal (dont la scène durant laquelle il est étendu sur le fameux tapis, superbe en Blu-ray, mieux retranscrite que sur le HD DVD d'époque). Lors des plans dans le bowling, la couleur violette de la tenue fashion disco arborée par John Turturro passe également avec classe, ce qui n'était pas gagné car ces scènes sont assez granuleuses (dont certaines corrigées au réducteur de bruit par exemple...).

Le piqué (définition) nous a pas mal épaté, dépassant nos espérances (regardez le visage et le détail des vêtements de Turturro vers 27 mn), le tout avec une belle luminosité générale. Les scènes oniriques, plus ou moins truquées à la truelle, sont réussies côté piqué et ratio de contraste, dont celle avec le Dude et Julianne Moore dans le Bowling onirique vers 1 h 22 mn 28 s (là, c'est "ouah"!).

VO en DTS-HD Master Audio 5.1 (48 kHz, débit moyen 4000 Kbps), VF en DTS mi-débit (48 kHz, débit fixe de 768 Kbps).

VO : grâce à sa piste DTS-HD Master Audio 5.1 à bon débit la VO de Big Lebowski se caractérise principalement par sa propension à assurer des dialogues clairs. Et ce n'est pas du luxe. En effet, l'accent à couper au couteau de Jeff Bridges, façon « je parle la bouche pleine de chipolatas », mérite bien une bande son à la hauteur, capable de mettre toutes les chances du coté des français anglophones qui tenteront désespérément de décoder les jeux de mots et les abréviations. Globalement, on a affaire à un mix frontal qui ne s'active en surround que lors de moments choisis : les rêves du Dude, le bruit des quilles de Bowling ainsi que quelques ambiances et un peu de musique.

Il existe également, par moments, quelques échos surround de la musique diffusée en frontal. La prise de son crue, effectuée parfois sur le vif, donne beaucoup de vie à cette VO en DTS-HD dotée d'un solide débit. Ceci écrit, le film ne se prête pas à de gros délires dans le mix, excepté lors des scènes oniriques. La présence des voix dépend largement du type de scène, et offre ainsi un bon panache technique, accompagné d'une musique qui a son importance. La véritable note de la section V.O. est de 3,5 sur 5, ce qui est bon.

VF : il est dommage de se priver de la voix des acteurs en V.O., mais si la VF vous tente, sachez qu'elle est présentée en DTS mi-débit, avec un doublage correct. Cette V.F. n'est pas pleinement mixée de la même façon que la V.O. Un peu plus confuse, elle peut donner l'impression de sonssurroundplus poussés que sur la V.O. (musique un peu plus mise en avant parfois), et l'ensemble s'avère tout à fait audible et sonne assez correctement à l'oreille.

Image extraite des bonus de ce Blu-ray.

Les Numériques a dénombré

-Possibilité de visionner le film avec le mode U-Control (infos en anglais sur la musique et les chansons, photos en incrustation, scores de Bowling très drôles, etc)

-La vie du Dude (10 mn) : interviews récentes sur le phénomène Lebowski

-Le Dude - 10 ans après : suite de la Vie du Dude

-Making of et interviews (26 mn)

-Le festival Lebowski (on conseille !)

-Les séquences oniriques décryptées

-La carte interactive des scènes ! (un must !)

-Des photos prises par Jeff Bridges présentées par lui, en personne, en HD (19 mn)

-Galerie de photos officielles

Infos sur les chansons du film (mode Bonus View), infos en anglais.

Particularités : Blu-ray Zone ABC, sous-titres fr, angl, non imposés.